Ad Vitam

Publié le par Payn

 

 

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"Votre trahison me brise le coeur. Je ne peux croire que vous puissiez me renier. Vous êtes mes amis, ma famille, mes frères, mes soeurs, mes enfants. Je suis votre créateur, je vous ai tout donné, tout. Et vous voilà face à moi. Contre moi. Contre toutes nos promesses, nos espérances et notre pacte fraternel. Pour vous j'aurai donné ma vie, et plus encore. Je refuse de vous affronter, vous n'y survireriez pas. Vous êtes fort, mais tellement fragile, un simple geste de ma main vous balayerait. Je ne veux pas vous tuer... Je ne peux pas c'est au dessus de mes forces. Mes fils et mes filles, jamais je ne pourrai lever la main sur vous, bien que vous, vous soyez près à le faire au nom d'une l'hérésie inflexible. Je vous aime. Mon amour pour vous est incommensurable et n'a pas de limite, je vous chérirai jusque dans les abysses de la mort. Alors tuez moi, ou, repentez-vous."

 


 

Les souvenirs de mon ancienne vie sont flous mais à la fois si clair, cela me paraît tellement loin. J'ai le sentiment que c'était dans un autre univers, une époque révolue depuis des milliers d'années, dans une existence qui n'était pas la mienne. Ma mémoire reste intacte, mais il semblerait que je ne comprenne plus moi même qui j'étais.

 

Je suis né en France un premier Septembre, en l'an de grâce 1990. J'ai vécu une enfance on ne peut plus banale, faite de petits plaisirs et d'insouciance innocente. Mais aussi d'humiliation et de cruauté infantile, des hauts, et beaucoup de bas. Mon arrivée jusqu'à l'âge adulte fut également des plus fade et inintéressant. Famille, étude, amour éphémère. Un parcours des plus simple et des plus sobre. J'ai de la difficulté à juger mon passé, les choses ont tant changée que mes notions ne sont plus les mêmes. Pour le commun des mortels il y aurai probablement de fabuleuse histoires à narrer, mais je ne suis plus un simple mortel depuis fort longtemps, et ces choses là m'ennuie et ne me suscite plus d'intérêts.

Mais un jour, cette vie morne et d'une médiocrité presque touchante pris fin. A l'aube de mon 23eme anniversaire, alors que je n'avais plus ni fiancée, ni travail, ni être cher à mes yeux, mon existence changea en un instant. Je me souviens de ce moment dans les moindres détails. Un orage déchaîné, une pluie froide et torrentielle, un ciel nuageux, presque noir. Je me dirigeait à pieds au secours populaire de mon quartier, car mes moyens financier ne me permettait pas de manger à ma faim chaque jours. Alors que la pluie battait les pavé, je levai mon visage vers le ciel. Les gouttes me perlaient sur le visage et me parcouraient le crâne comme une douce caresse volatile et aqueuse, comme si une main bienveillante se posait sur moi. J'ouvris les yeux. Un flash d'un blanc absolu me frappa de plein fouet. Un serpent électrique de plusieurs kilomètre lancé depuis les nuages me cloua au sol et me fit enduré le paroxisme de la souffrance. Ce que les sens humains étaient capable de faire ressentir de pire. Une douleur implaccable, à la fois brève comme un battement de ciel et aussi longue qu'une vie tout entière. La foudre venait de mettre un terme à ma vie... Pour me faire renaître.

 

Je repris mes esprit quelques instant plus tard. Mon corps n'avait subit aucune blessure, aucun brûlure. Étrangement j'étais apaisé, je ne ressentais nul engourdissement, mes idées étaient clair, plus clair qu'elles ne l'avaient jamais été. La souffrance extrême que j'avais ressentis au contact de la foudre s'était dissipée. Je me relevai et repris mon chemin. Personne n'avait assisté à mon accident, qui plus tard, se révélera être une renaissance, la création de ce que je suis devenu.

 

Le monde était devenu autre chose, il était une copie exact de l'ancien, mais semblait plus lisible, plus concret, comme si une vérité universelle s'était greffé à ma conscience. Je le ressentais, je n'était plus le même. L'ancien moi était mort, et je suis né, à nouveau.

 

Les détails des événements de ce qu'il c'est passé ensuite ne sont guéèrent important. Mais je me suis très vite rendu compte que je n'étais plus tout à fait ordinaire. Ma logique et mes capacités physique étaient bien supérieur à la normal. Je réfléchissait mieux, plus vite, plus efficacement, avec infiniment plus de précision et de réflexion qu'au paravant. Mon corps me permettait de faire des choses inhumaines. J'ai vite compris que l'éclair avait entièrement remodelé mon système nerveux et mon activité synaptique, au lieu de me mutiler, cet accident miraculeux avait débridé 100% de mon potentiel cérébrale. Télékinésie, clairvoyance, forces colossale, lévitation partielle. Les limites humaines ne s'appliquaient plus, je pouvais faire ce qu'il me plaisait, mais je ne savais pas comment utilisé un pouvoir aussi énorme. Au départ j'étais limité, la phase d'apprentissage de mes aptitudes me pris 6 mois avant d'être en partie maîtrisé. Mon histoire est semblable aux nombreuses fictions traitant sur le destin d'un héros de bande dessinée, seulement, les événements ne se sont pas passé comme les histoires aiment le raconter. Mon souhait était tout autre que celui des héros fictif, je voulais changer le monde, le transformer comme j'avais été transformer. Effacer le passé misérable et batir un avenir radieux et glorifiant. Apporter une contribution unique et indélébile dans l'Histoire.

 

Je devais annihiler tout ce qui me semblait néfaste. Mon jugement était forcément meilleur, j'étais plus intelligent et voyait plus loin que n'importe quel être sur Terre. J'étais le remède au mal qui rongeait ce triste monde, un remède radical qui exterminerai le mal jusque dans ses tréfonds les plus sombres.

 

Pour commencer mon oeuvre, je devais lancer un message au monde entier. Prouver ma puissance et ma suprématie imminente, que je n'étais pas un simple émissaire, que j'étais la réponse, le Dieu qu'il attendaient. Je devais guider le troupeau au travers de la brume jusqu'à mon éden.

 


 

J'étais encore puéril et immature à cette époque. Jeune, turbulent et dépassé par ma propre force. J'avais grand hâte de libérer toute cette énergie, tout cet enthousiasme contenu durant des mois et qui ne demandait qu'a s'exprimer. Mon but était de me faire remarquer par le maximum de personne possible dans un temps très restraint. Option de facilité, j'avais décidé de me donner en spectacle, de me confronter, seul, à la police ainsi qu'a l'armée de mon état, les médias et journalistes se jetèrent sur le phénomène que je représentait. Et aussi sur l'acte annonciateur de ma venue que j'avais comis.

 

Le Président de France était un homme corrompu jusqu'au plus profond de son âme, il ne méritait pas ça place de dirigeant, et encore moins la confiance de son peuple qu'il saignait chaque jour. Un esclavagiste hypocrite et manipulateur qui devait être supprimer. Chose que je fit, durant son derniers discours. Des millions de Français purent assisté en direct à la télévision la chute de sa tête séparer de son corps qui roula sur les marches du podium. Je fut traqué pendant trois jours durant lesquels je me battis contre des milliers de soldats et leurs armes ridicules. Aucune balles ne pouvait m'atteindre, mes pouvoir télékinésique me permettait de généré un centre de répulsion autour de mon corps. J'était invincible. Je sautais de toit en toit, évitant les tirs d'hélicoptère et d'artillerie pour me divertir et tester mes propres limites physique, endurance, rapidité, reflexe. Je brisais le corps des combattant mortels d'un simple coup de poing et pliais les véhicules blindés comme du carton. C'était magnifique. Destruction, douce et brutale.


A la fin du troisième jour, alors que les carcasses de tank fumaient encore, les forces armées durent se mettre à genoux devant moi. Ils avaient compris d'eux même qu'ils ne pouvaient rien, ils étaient à cours de courage et je n'avais pas même une seule égratignure. Ils ignoraient pourquoi j'avais massacré tout ses guerriers modernes et ce que je voulaient. Mais ils étaient près à tout accepter. Tuer autant de mortels fut qualifier de monstrueux, mais ce fut une necessité absolue pour communiquer à la Terre entière que j'étais la puissance même, et que ses habitants devraient écouter mon message pourtant porter par la paix. Un raisonnement évident pour moi mais incompréhensible pour eux.

 

"Je ne suis pas venu semer le chaos. N'ayez pas peur. Je devais vous dompter pour mieux vous approcher. Je regrette que ses gens soient morts, mais leurs sacrifices était nécessaire, ils étaient pleinement conscient qu'ils jouaient leurs vie, je ne les ai pas forcer à m'affronter, ils sont mort parce qu'ils l'ont choisit, ils étaient là de leurs plein grès. Je suis la réponse à ce désordre perpétuel, unifiez-vous à moi, faisons de ce monde un paradis où l'Homme ne sera plus traité en tant qu'esclave du travail et du nouvel ordre mondial. Cessez de marcher à reculons, prenez ma main et avancez avec moi, vers la lumière. Lâchez vos armes, votre d'amertume, vos chaînes qui vous retiennent dans la médiocrité. Crachez sur les dictateurs qui vous ont volé le pouvoir, offrez le moi et je saurait m'en servir pour que nous puissions marcher, ensemble, à l'unisson. Combattons l'obscurantisme religieux, la dictature des francs-maçons et vos propres démons. Reniez vos dieux, vos croyances, vos partis politique, vos convictions formatée. Lavez-vous de la saleté. Si vous persistez à rester dans l'ignorance, l'abrutissement et la passivité égoïste, je serais votre ennemis immortel et tout puissant. La peine capitale sera le châtiment proscris aux misérables. Vous êtes tous nés libre, alors le choix est votre, embrassez la vie, ou la mort"

 

Je n'avais nullement envie de passer par des étapes de manipulations de masses, je voulais prendre l'humanité tout entière de front, de la manière la plus crue et la plus honnête qui soit. Un comportement brute et simple pour une solution finale radicale, la vérité était mon arme qyue je brandissait fièrement. Aucun mensonges ou jeu de trône, je n'avais délibérément pas de plan. Tout du moins, pas de plan complexe, la simplicité suffisait à elle seule.

 

J'avais à ma disposition l'effort de l'armée Française ainsi que certains de ses alliès, ils avaient suffisament de raison pour se rendre compte qu'ils étaient impuissant contre moi, en revanche, le reste du monde n'en avais pas assez, de raison. Mes opposant furent nombreux, la majorité de la population mondiale n'inspirait qu'a une chose, me voir mort, un fantasme bien illusoire et irréalisable. Ainsi débutat le troisième et dernier conflit mondial, les nations contre les nations, les Hommes contre les Hommes, une guerre chaotique aussi féroce que barbare, j'en étais le déclencheur mais pas le responsable. Cela dépassait de loin les enjeux économique ou politique, c'était une bataille ultime entre la corruption de l'âme humain et ma lumière. Il ne fallut que quelques jours pour que mon ancienne famille ne se fasse prendre en otage pour me faire plier et cesser ma révolte, chose qui n'arriva pas. Ma famille n'avait aucune valeur à mes yeux, nous ne partagions que l'ADN et quelques affinités éloignées, rien de plus. Finalement ils furent executé sous mon indifférence la plus totale, et au plus grand désarois de mes détracteurs aveugles. Toutes les mesquineries furent employées contre moi, chantages, tentatives d'assassinats à répétition, manipulations, tromperies, soldés par un echec cuisant à chaque fois. J'étais partis dans l'optique de ne me lier avec personne, je pouvais avoir des alliers, mais uniquement dans le rôle de pions, aucuns liens affectifs ou émotionnel. Ils pouvaient tomber, cela n'avait que peu importances, c'était leurs vies, leurs choix, ils mourraient pour l'idéal que je leurs offraient, et qu'ils aimaient, pas pour moi. J'étais déterminé, dévoué à ma propre cause corps et âme. Je coupais la tête des généraux et des dirigeants véreux des mes mains aussi facilement qu'on écrase une fourmis sous son pieds, en l'occurence, j'affrontais une fourmillière géante que j'innondais sous un flot de puissance pour ne rien laisser derrière moi. Seul les fanatiques me tenaient inutilement tête, endoctrinés jusqu'a la moêle par leurs bourreaux sans tête. Supprimer les leaders était la plupart du temps suffisant pour mater les ennemis de ma lumière, mais dans les cas les plus absurde d'entêtement, je déployais toute ma force. Ma stratégie était on ne peu plus simple, attaquer de face, avec force, et assimilé la nation vaincue en triant de manière exigeante les éléments indésirable. Lorsque la maladie ronge l'organisme, il faut annhilier les cellules cancéreuses.

 


 

Ma parole divine se répendait à travers le monde, ma conquête salvatrice avait atteint la plupart des pays du monde. La guerre battait son plein, la victoire était proche, mes pions avait parfaitement remplis leurs rôle. Cependant, je ressentais un immense vide au fond de mon coeur. J'avais un échiquier planétaire dont j'étais le maître, des pouvoirs démesurés, une gloire certaine... et une solitude dévorante. Un scénario bien trop banal concernant le pouvoir. Mais c'était une necessité, en liant une relation quelconque, je m'exposais à la trahison, à devenir faible et vulnérable. Je n'avais pas le droit de ressentir de manque affectif, je me l'interdisais. Malheureusement, magrés toute cette force et mon déterminisme casi absolu, je n'en restais pas moins humain, en partis.

 

Le combat contre ma solitude, qui me rendais peu à peu fou, prit fin 10ans plus tard. A l'extrême frontières de la démence, un ange, mon premier ange, vint à ma rencontre pour me sauver de l'enfer dans lequel je m'enfermais. 

Publié dans Fictions "one shot"

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