Vampire Revolver

Publié le par Payn

vampire-revolver-copie.jpg

 

 

PREMIERE PARTIE

 

 

Thomas Mayers, 14 Décembre 1954... Londre, 23h.

 

Il neige, le froid est mordant. J'arpente les rues à la recherche d'un certain Oliver Swan, un type qui a rendez-vous avec la mort, pour la seconde fois. Selon mes informations, il vivrait au premier étage d'un bar où l'ont joue du Jazz toute la nuit. Le Bloody Whisky. Un nom vraiment bien choisis pour la soirée qui s'annonce. Je souris déjà.

 

Je frappe à la porte du bar, un grand noir m'examine, ma veste d'inspecteur et mon chapeau on l'air de lui plaire. Je peux entrer. La salle bondée de monde est noyée dans le tabac et l'alcool, tout ce que j'aime. Je me pose au comptoire et commande un verre de scotsh, puis deux. J'ai toujours besoin d'un coup de fouet avant l'action, les préliminaires indispensable avant la grande baise. J'en profite pour attarder mes yeux quelques secondes sur une pute qui pourrait avoir l'age de ma fille, si j'en avais une. Elle viens me voir en espérant trouver client.

 

- Désolé. Je trouve mon plaisir ailleurs que dans la chair d'une femme.


Elle repart aussitôt faire du charme aux autres poivrots de la salle en riant. Je ne pense pas qu'elle ai compris où je voulais en venir, tant mieux. J'interroge le barman sur Oliver et me il confirme que cette vermine loge bel et bien ici. Parfait. J'emprunte les escaliers menant à l'étage et cherche l'appartement qui m'intéresse. Numéro 4, c'est là. Les musiciens jouent fort en bas, ça me facilitera la tâche. Dernière chose avant le spectacle, je m'allume un cigare et réajuste mon imper'.

 

J'enfonce la porte. Là, je me retrouve face à un genre de scène que je me suis habitué à vivre avec le temps. Vingt fois ? Trente fois ? je ne me rappel plus, il y en a eu tellement. Ma cible était devant moi, couchée avec sa victime démembrée dans un lit recouvert de sang. Sans même qu'il ai le temps de réagir, je sort mon couteau de chasse, le plante dans le bide de cet enculé et le plaque contre un mur en tournant la lame. Il souffre, je contemple sa sale gueule se crisper de douleur. Putain je jubile, j'adore ça.

 

- Tu aimes ? Moi oui.

 

- Argh ! C'est pas ça qui va me tuer fils de chienne !

 

- Oh mais je sais mon petit Oliver, tu n'es ni le premier, ni le dernier. Je prèfère...

 

- Aaaah !!!

 

- ... prendre mon temps, je ne vais pas bouder mon plaisir quand même !

 

Pour être sûre qu'il ne se défende pas, je lui tranche la gorge et lui casse les deux bras et quelques côtes. Une fois inoffensif je le cogne, le découpe, le jète contre les murs, le brûle avec mon cigare. Je le brutalise le plus possible et je me marre, je prend mon pied. Tant que je ne touche pas son cerveau ou son coeur, il ne peut pas mourir, c'est donc un jouet presque incassable, un pur bonheur. Et le moment que je préfère, c'est quant ceux de sa race supplient qu'on les laissent partir et qu'ils se mettent à pleurer comme des fillettes. C'est ma plus grande victoire, soumettre ses monstres immondes à ma volonté en les torturant sauvagement.

 

- C'est bon arrêtes ! Pitié ! Je ne tuerais plus personne, je serai ton esclave, je ferais tout ce que tu veux, je t'aiderais même à attraper des autres comme moi mais je t'en supplie arrêtes de me frapper, j'en peux plus...

 

- Figures-toi que j'ai su où tu vivais grâce aux mêmes promesses de la part d'un de tes copains. C'est drôle hein ? Dis moi petite merde, combien de personnes as-tu butés pour prolonger ta misérable existence ? Réponds franchement ou je te crâme les yeux.

 

- Je... je ne sais pas, vraiment... je ne sais pas. Je ne compte plus.

 

- Ca nous fait un point commun.

 

Je dégâine mon Enfield 38 et l'achéve d'une balle en pleine tête. J'ai suffisament joué.


 

DEUXIEME PARTIE


 

Avec le temps j'ai appris à les mater, les "vampires". Je sais quoi dire, quoi faire, frapper à quel endroit et à quel moment. C'est un coup à prendre. Ils sont sensés avoir 3 fois la force et la rapidité d'un humain, être le prédateur ultime. Pur connerie, toute cette puissance ne leurs sers à rien. Trop sûre d'eux, trop arrogant.

 

J'ai tué mon premier vampire en 1940, en France pendant la drôle de guerre. J'étais dans l'armée Britannique. Il avait bouffé tout un régiment d'Allemands, et ma section avec. C'était pas son jour de chance, il était tombé sur moi. J'ai ramassé le revolver de mon lieutenant mort et j'ai crevé cette bestiole en tirant dans son coeur. Par la suite, j'ai conservé ce flingue et j'ai déserté en écosse. Après 1945 je suis revenu en Angleterre avec des faux papiers qu'un cousin éloigné à bien voulu me fabriquer. J'ai trouvé un travail dans la police et j'ai vite grimpé les échelons. J'enquêtais sur une série de meurtre depuis deux ans, et j'ai découvert que mon commissaire était le coupable et l'une de ses saleté. J'ai démissionné. Et une nuit je lui ai criblé la tête de balles. Je suis devenu malgré moi une sorte de chasseur nocturne.

 

Je ne fais pas ça pour la justice ou la cause divine, d'ailleurs je ne sais même pas si les vampires sont des êtres surnaturels. Non je fais ma boucherie quotidienne parce que j'adore ça, parce quant je le fais, je suis bien. Plus je tue, et plus j'ai besoin de tuer, je ne pourrais m'en passer, je ne m'en lasse pas. Avec du recul je vois bien que je ne suis rien d'autre qu'un assassin, un serial killer. La seule différence, c'est que mes victimes sont des monstres, et que moralement je suis plus tranquille avec ça. Un monstre qui en extermine d'autre, belle ironie. Mon opium c'est le meurtre sale, qui tâche. Comme ceux que j'éviscère et plombe la nuit tombée. Je n'ai ni femme, ni enfant, ma vie est une succession de massacres, et je suis heureux comme ça. Mon bonheur se trouve dans la mort des autres. Je me prélasse dans mon sadisme. J'en ai rien à branler de sauver la veuve et l'orphelin, il y a des policiers pour ça, moi je ne le suis plus. Et la gratitude ne m'intéresse pas.

 

J'ai le revolver, et les vampires, mon existence me va comme ça.

 

Oliver Swan était bien plus proche de moi que n'importe quel autre humain. Assoiffé de sang et de carnage. On peux dire de moi que je suis un psychopathe, mais c'est faux. Ce sont les autres les fous dangereux. Au lieu de jouer la carte de l'hypocrisie, je joue la franchise. L''Homme s'est toujours entre-tué, à toute les époques, nous avons un besoin compulsif de tuer. Cette violence qui ne demande qu'a se manifester. Moi je ne l'étouffe pas, je l'exprime, je l'exerce, je la dompte, je la contrôle. Je suis bien plus saint d'esprit que n'importe qui. Je me suis accepté tel que la nature m'a faite, tel qu'elle nous à faite.

 

J'ai vus pendant la guerre des soldats s'infliger mille fois ce que fais aux vampires et ce que eux même font à leurs nourriture. Je me souviens encore de la mitraille, les bombes, les baïonnettes. Au fond je crois que je déteste plus les humains que ses créatures puantes... Un jour prochain, je sais que je finirai éventré par l'un dentre eux, mais en attendant, c'est moi qui mène la danse, et je ne compte pas m'arrêter de si tôt.

 

 

FIN


 

Cette nouvelle est un "one shot", c'est à dire une mini fiction qui n'aura ni suite, ni préquelle. Ca permet de m'aérer un peu l'esprit et de sortir un peu de l'univers SF de Metalcryptum. J'ai aussi tenté un style particulier, pas de début et pas de fin à proprement parlé. Certes, certains trouverons ça mauvais mais j'essaie de faire quelque chose de différent et d'expérimenter tout ce que l'écriture peu offrir, même si elle sort des sentiers battus. C'était une petite histoire (parmi tant d'autres) que j'avais en tête, pourquoi ne pas la faire partager ? J'espère qu'elle n'est pas décevante et que vous avez pris du plaisir à la lire.

Publié dans Fictions "one shot"

Pour être informé des derniers articles, inscrivez vous :
Commenter cet article